Introduction
UVSQ SAT Bilan Radiatif de la Terre
Contexte
Le réchauffement climatique est dû à un déséquilibre énergétique entre le rayonnement solaire incident et le rayonnement thermique émis par la Terre. Ce déséquilibre entraîne une accumulation d'énergie dans l'atmosphère, les océans et les terres émergées, contribuant à la hausse des températures, à la fonte de la cryosphère, à l'élévation du niveau de la mer et aux phénomènes météorologiques extrêmes. De récentes observations satellitaires suggèrent que le déséquilibre énergétique terrestre (EEI) pourrait avoir atteint en 2023 des valeurs près de deux fois supérieures aux estimations les plus récentes du sixième rapport d'évaluation (AR6) du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Pour surveiller et mieux comprendre ce facteur critique du changement climatique, nous avons développé et déployé une constellation de nanosatellites – UVSq-Sat, Inspire-Sat et UVSq-Sat NG – dédiée à l'observation du bilan énergétique radiatif de la Terre depuis l'espace. Ces missions représentent la première initiative européenne en orbite de ce type, offrant une couverture quasi-réelle, continue et mondiale. Le déséquilibre énergétique terrestre (EEI) est l'indicateur physique le plus fiable du réchauffement climatique en cours. Il offre une mesure directe et globale du bilan énergétique net, prenant en compte tous les réservoirs d'énergie (océan, atmosphère, cryosphère et surface terrestre). Notre approche utilise des données satellitaires pour mesurer le rayonnement solaire réfléchi (OSR) et le rayonnement de grandes longueurs d'onde sortant (OLR), permettant une observation cohérente du déséquilibre énergétique terrestre. Cette étude s'appuie sur les données collectées par le satellite UVSQ-Sat entre janvier 2021 et octobre 2024. Les résultats suggèrent une possible diminution récente de l'EEI par rapport aux valeurs maximales de 2020, potentiellement liée à des rétroactions stabilisatrices telles que l'événement El Niño observé pendant cette période. Cependant, la tendance à long terme reste à la hausse depuis 2010, et des observations supplémentaires sont nécessaires pour évaluer la persistance de ce changement. Nos résultats soulignent l'importance cruciale des constellations multi-satellites dotées de capteurs à large champ de vision, offrant une couverture temporelle et spatiale améliorée pour améliorer notre compréhension de la dynamique climatique mondiale.rmi les causes naturelles qui peuvent avoir un effet sur le climat, la variabilité solaire est probablement une des plus importantes. L'Observatoire Virtuel Bilan Radiatif de la Terre (VO-BRT) nous permettra de développer l'étude des relations concernées en rassemblant les communautés travaillant sur ces sujets en utilisant les standards de l'Observation Virtuelle